Sans trop se tromper, on peut généraliser et avancer que les hommes sont excités à l’idée d’entrer en compétition avec les autres – ça leur donne un petit kick d’adrénaline –, mais que si celle-ci se prolonge trop, l’excitation s’en va assez vite, et la performance avec. Ce qui n’est pas le cas des femmes, pour qui la notion de rivalité est moins excitante.
Un avantage éphémère
Qu’en déduire pour la vie au travail? Je pense qu’il faut avant tout apporter une nuance de taille et souligner que l’univers du bureau n’est généralement pas perçu comme un lieu de compétition, même si l’on est tenu d’y exceller chaque jour. Néanmoins, il y a des moments de la vie au travail qui peuvent être comparés à une «compétition» : faire passer son idée au lieu de celle d’un collègue, décrocher un contrat au détriment d’un concurrent, etc.
Dans ces cas particuliers, on peut alors avancer que les hommes auront un avantage sur les femmes si le gain potentiel peut être vite décroché, par exemple lors d’une présentation ou d’une réunion où tout doit se décider sur-le-champ. Mais s’il s’agit plutôt de longues négociations ou de tout autre travail de longue durée, alors il n’y aura guère de différence entre hommes et femmes, si ce n’est qu’il se pourrait que les hommes finissent par se démotiver et laisser tomber pour se lancer sur un nouveau projet, plus excitant à leurs yeux.
À mon avis, savoir cela peut se révéler crucial dans certaines circonstances. Un exemple : lorsqu'on doit composer une équipe gagnante. Si le projet est à court terme, à compétence égale, il peut être bon de confier le lead à un homme pour mener les opérations à bien. Sinon, peu importe que ce soit un homme ou une femme, car sous pression, nous sommes tous égaux, sauf si le projet est vraiment à long terme. Pas vrai?