Quand on est confiant, on a moins peur de prendre des risques. Photo : DR.
BLOGUE. Nous avons tous le même travers : nous surestimons nos propres capacités. Des exemples? Quand il s’agit d’évaluer notre faculté à répondre à un quiz. Ou encore, quand on estime nos chances de décrocher le poste de nos rêves. Non? Cela peut nous jouer des tours, bien entendu, mais la grande nouvelle, c’est que ce n’est pas toujours un défaut!
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Au contraire, l’excès de confiance en soi – ce que j’appelle l’über confiance – peut se révéler un grand atout dans des situations données, en particulier lorsqu’il s’agit d’innover. Je l’ai appris grâce à une étude d’Alberto Galasso, professeur à la Rotman School of Management de l’University of Toronto, et de Timothy Simcoe, professeur à la Boston University School of Management, portant sur le lien – s’il en existe un – entre l’über confiance de certains PDG et l’innovation au sein de l’entreprise qu’ils pilotent.
Voilà comment ils s’y sont pris. Ils ont d’abord regardé la liste des PDG de 450 compagnies qui ont figuré au moins 4 fois dans le palmarès Forbes des plus grandes entreprises américaines entre 1980 et 1994 et déniché dans celle-ci ceux qui étaient über confiants. Cela peut paraître complexe de cataloguer ainsi les gens, mais en fait, ça ne l’est pas du tout. Ils se sont contentés de prendre un critère pour déterminer si un PDG était über confiant ou pas : son comportement face à ses options en Bourse (executive stock options, en anglais). Arrive toujours un moment où il peut les exercer, souvent après quelques années d’exercice, si bien qu’il a le choix d’en vendre un certain nombre ou de les garder. Ceux qui les gardent sont les über confiants, et pas les autres.
Autre point à évaluer : le niveau d’innovation d’une entreprise. Là, les deux chercheurs ont retenu plusieurs critères, que l’on retrouve d’ailleurs dans nombre d’autres études sur le sujet : le nombre de brevets d’invention déposés, les dépenses en R&D, etc.