L'idéal est de viser le «juste milieu», tel que prôné par Aristote. Photo : DR.
BLOGUE. Deux cas de figure peuvent se présenter : soit le président-directeur général (PDG) d’une entreprise est sur la même longueur d’ondes que les propriétaires de celle-ci, soit il ne l’est pas. Dans le dernier cas, c’est peut-être parce qu’il aimerait faire preuve de plus d’audace que ce qu’on l’autorise à faire, ou l’inverse. Il n’est alors pas à sa place. Ce qu’il y a de troublant, c’est que c’est très souvent le cas!
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Pourquoi? Parce qu’il est très difficile pour les propriétaires d’entreprise d’offrir la rémunération et les avantages qui conviendraient parfaitement pour attirer le candidat idéal au poste de PDG. S’ils payent «trop» pour le travail demandé, ils vont voir débouler des candidats plus alléchés par l’aubaine que par la mission à accomplir, et auront de fortes chances de choisir l’un d’eux. Et s’ils ne payent «pas assez», aucun candidat véritablement intéressant ne se présentera à eux.
Le défi consiste par conséquent à trouver le «juste milieu» dans l’offre présentée, comme le recommande Aristote dans son Éthique à Nicomaque. J’ai mis la main sur une étude passionnante à cet égard, signée par quatre économistes italiens : Oriana Bandiera et Andrea Prat, tous deux de la London School of Economics (Grande-Bretagne), Luigi Guiso, de l’European University Institute (Italie), et Raffaella Sadun, de Harvard (Etats-Unis). Ceux-ci se sont demandé comment l’on pouvait accorder au mieux une entreprise et le PDG qui la pilote, et ont fait des découvertes très intéressantes…