> Second choc
Second choc : le fait que les femmes n’ont aucune envie de devenir PDG. Aucune. Alors que je m’attendait au contraire.
L’étude montre en effet - tenez-vous bien - que 68% des femmes cadres n'ont absolument pas envie de devenir, un jour, PDG, en Amérique du Nord. C'est bien simple : c'est là l'ambition de seulement... 9% d'entre elles. En revanche, c'est le rêve de 1 cadre masculin sur 4.
Ma surprise - comme la vôtre, j'imagine - découle du fait que j'ai une perception erronée de l'importance croissante des femmes à la tête des entreprises. De fait, l'étude indique que les cadres interrogés dans le cadre de l'étude de Weber Shandwick pensent, à vue de nez, que de nos jours 23% des grandes entreprises ont une femme à leur tête. Or, la vérité est toute autre : seulement 5% des entreprises du palmarès U.S. Fortune 1.000 sont dirigées par une femme; idem, seulement 4% des entreprises du FTSE 100 ont un PDG femme.
Comment se fait-il que si peu de femmes soient intéressées par un poste de PDG? L'étude met en évidence une raison principale, à savoir le fait que les femmes trouvent cette fonction «trop exigeante». Autrement dit, elles ne voient pas en quoi être PDG leur permettrait de s'épanouir sur le plan personnel et professionnel, tout en dispensant du bien tout autour d'elles. Elles ne voient vraiment pas. Cela leur paraît même incompatible.
La question saute dès lors aux yeux : comment faire pour rendre le poste de PDG sexy aux yeux des femmes? Pour s'en faire une idée, les experts qui ont signé l'étude ont regardé si les rares femmes qui rêvaient de devenir PDG avaient des caractéristiques communes. Et la bonne nouvelle du jour, c'est qu'ils en ont trouvé trois :
1. Elles figurent surtout dans la catégorie générationnelle des millénniaux;
2. Elles travaillent surtout dans des entreprises privées;
3. Elles ont pour PDG une femme.
Par conséquent, on dispose d'un portrait-robot des futures femmes PDG. Ce qui est un bon départ. Reste à identifier les arguments pour les convaincre de poursuivre leur rêve jusqu'au bout. Ce que, fort heureusement, l'étude a fait, en demandant aux femmes cadres ce qu'elles admiraient le plus chez un PDG, en général. Explication.