> Quand les participants se sentent plus performant que l'autre, ils trouvent plus aisément "justes" des offres qu'ils font qui sont pourtant "injustes".
> Quand les participants se sentent aussi performants que l'autre, ils ont une vision correcte de ce qui est une offre "juste" (50/50).
> Quand les participants se sentent moins performants que l'autre, ils trouvent plus aisément "justes" des offres qui leur sont faites et qui pourtant sont "injustes".
Bon. Que retenir de tout cela, maintenant? Ceci, à mon avis :
> Être performant rend moins empathique, et même méprisant. Nous avons dès lors tendance à nous montrer plus dur à l'égard d'autrui, pour ne pas dire injuste. Et ce, à notre insu.
Peut-on éviter de tomber dans ce piège psychologique? Oui, peut-on être performant et rester quelqu'un de bien? Bien entendu. La solution est, somme toute, assez simple :
> Redoubler d'attentions et de gentillesses. À partir du moment où l'on sait que la performance nous change, on est en mesure d'être plus vigilant que d'habitude quant à notre comportement envers autrui. À nous, donc, de redoubler d'attentions et de gentillesses, et tout devrait aller pour le mieux.
En passant, le philosophe français Montesquieu aimait à dire, pince-sans-rire : «La plupart des mépris ne valent que le mépris».