> Über-confiance. Ceux qui sont le plus confiants dans leur capacité à évaluer autrui sont ceux qui se plantent le plus quand il faut le faire.
> Narcissisme. Ceux qui se plantent le plus le doivent surtout à une caractéristique : le narcissisme.
> Tiefer-confiance. Ceux qui doutent le plus de leur capacité à évaluer à autrui sont ceux qui y parviennent le mieux.
Autrement dit, plus un manager considère qu'il est doué pour les évaluations d'employés, plus il les évalue mal. Et la raison en est qu'il est narcissique, c'est-à-dire qu'aveuglé par l'image qu'il a de lui-même, il ne voit plus correctement celle des autres.
Histoire de vérifier leurs résultats, les deux chercheurs ont procédé à une seconde expérience. Ils ont cette fois-ci demandé à 164 étudiants en MBA, regroupés en binômes, de simuler une négociation. L'un jouait le rôle d'un entrepreneur souhaitant vendre l'entreprise familiale, mais pas à n'importe quelle condition : il lui fallait, entre autres, obtenir de son interlocuteur la garantie que l'ensemble des membres de la famille demeurent employés au sein de l'entreprise.
L'autre, le rôle du repreneur, issu d'une multinationale : sa mission consistait surtout à obtenir quelques points jugés importants aux yeux de ses patrons, comme l'interdiction pendant plusieurs années au vendeur de lancer une nouvelle entreprise concurrente. La négociation fictive pouvait durer une vingtaine de minutes, guère plus. La situation était telle qu'un arrangement était possible à trouver entre les deux, mais après des discussions "serrées".
À la suite de cela, chacun devait faire leur analyse de la situation, en indiquant notamment le fond de la pensée, d'après lui, de son interlocuteur. C'est-à-dire les émotions qui le traversaient tout au long de la négociation ainsi que ses intentions cachées. Et ils devaient évaluer leur propre performance.
Résultats? La détection d'un problème particulier…