3. Osez être généreux, voire désintéressé, quand il s’agit de valoriser la performance de vos collaborateurs, et ce, pour qu’ils en tirent des bénéfices directs.
4. Sachez créer des défis mobilisateurs pour vos collaborateurs, en les articulant autour de trois axes :
— un concept clairement défini : ici, le «Palais des Arts»;
— la nécessité d’être une force de proposition collective : aucun des trois experts ne peut matérialiser ce concept sans la contribution des deux autres;
— l’activation de deux aspects essentiels de motivation : une liberté de création et une exigence opérationnelle incontournable. Fouquet utilise deux ressorts de motivation pour l’équipe des "3 L" : il offre un réel espace d’action et dans le même temps est inflexible sur des contraintes peu nombreuses mais identifiées : respect du budget, nécessité d’innover, travail transversal.
5. Sachez prendre des risques dans l’assemblage des compétences et des personnalités, histoire de favoriser ce que nous pourrions appeler des "fusions créatrices". Fouquet identifie rapidement le leader : Le Vau. Et pourtant, c’est sur l’impulsion de Vatel et de Le Brun que des innovations majeures vont avoir lieu (cuisine et salon ovale). Donc, si leader il y a, il ne pourra vraiment développer ses expertises qu'avec la contribution proactive des membres ce l'équipe.
6. Entraînez-vous à formuler clairement – en une phrase – le défi majeur du projet et la finalité que vous en attendez. Fouquet reste économe en mots :
— le défi : un "Palais des Arts";
— la finalité : matérialiser sa vision de la France.
Voilà. Ces conseils feront peut-être de vous, un jour, un grand bâtisseur.
En passant, Louis XIV aimait à dire : «C'est toujours l'impatience de gagner qui fait perdre».