Mme Fang et MM. Francis et Hasan ont ainsi choisi de scruter à la loupe les liens existants des PDG de 2 879 entreprises américaines, entre 2000 et 2010. Ils ont commencé par regarder si leurs réseaux de contacts étaient diversifiés, ou pas. Et là, ils ont fait une trouvaille intéressante : tous les PDG n'ont pas un réseau de contacts diversifié. En fait, seulement certains d'entre eux en ont un, soit :
> Les PDG œuvrant dans le secteur de la technologie;
> Les PDG travaillant pour des multinationales;
> Les PDG nommés par un conseil d'administration qui est composé lui-même de personnes aux profils diversifiés.
Maintenant que les trois chercheurs avaient une meilleure idée du profil des PDG aux réseaux diversifiés et de celui de ceux qui ne disposaient pas de réseau diversifié, ils ont concocté un modèle de calcul économétrique permettant de voir s'il existe, ou pas, une corrélation entre ces profils et les profits engrangés par l'entreprise. Plus précisément, les trois professeurs de finance ont voulu savoir s'il y avait un lien de cause à effet entre le design du réseau de contacts du PDG et les gains empochés par les actionnaires de l'entreprise qu'ils dirigent.
Résultat? Impressionnant : «La corrélation entre un réseau de contacts diversifié du PDG et les gains des actionnaires est forte et positive», indique l'étude. C'est-à-dire que plus le PDG a des contacts diversifiés, mieux se porte l'entreprise, et mieux aussi ses actionnaires.