➢ Quantité. Le nombre d’idées émises.
➢ Qualité. La qualité des idées émises (évaluée par des experts indépendants).
➢ Négativité. Le nombre de commentaires négatifs prononcés durant la réflexion en groupe (ex. : «Quelle idée stupide ! Elle ne fonctionnerait sûrement pas.»).
➢ Valence de la négativité. La force des commentaires négatifs prononcés en groupe (ex. : «C’est l’idée la plus saugrenue que j’ai jamais entendue!» est nettement plus fort que «Mouais, cette idée est pas mal banale.»).
➢ Überconfiance. L’excès de confiance affiché par les membres d’un groupe lorsqu’il s’agit de comparer leur performance à celle d’autres groupes.
Avant de vous présenter les résultats de cette étude, un dernier mot. Ou plutôt, une question : à votre avis, pourquoi l’expérience a-t-elle été menée en deux lieux différents ? Voici la réponse de M. Saad : «Nous avions l’intuition que l’inventivité était liée à la culture. C’est pourquoi nous nous sommes intéressés à une société collectiviste (Taïwan) et à une société individualiste (Canada), l’idée étant que la position où se situe un pays dans le continuum individualisme-collectivisme a une incidence sur la créativité dont sont capables ses citoyens».
Alors ? Les résultats ? Attendez-vous à quelques surprises de taille :
➢ Avantage aux individualistes. Lorsqu’il s’agit de réfléchir en solo pour trouver des idées neuves, les plus performants sont ceux qui vivent dans une société individualiste. C’est bien simple, les Montréalais ont ainsi trouvé 40% plus d’idées que les Taipéiens.
➢ Avantage encore aux individualistes. Lorsqu’il s’agit de réfléchir en groupe pour trouver des idées neuves, les plus performants sont ceux qui vivent dans une société individualiste. C’est bien simple, les Montréalais ont ainsi trouvé 47% plus d’idées que les Taipéiens.
➢ Avantage aux collectivistes. En ce qui a trait à la qualité des idées émises, ceux qui s’en sortent le mieux, en solo comme en groupe, sont ceux qui vivent dans une société collectiviste. C’est-à-dire que les idées des Taipéiens ont été un poil plus originales que celles des Montréalais.
➢ Moins de négativité chez les collectivistes. Chez les Montréalais, les commentaires négatifs ont fusé en groupe, et même avec virulence. Et ce, nettement plus que chez les Taipéiens.
➢ Moins d’überconfiance chez les collectivistes. Les Taipéiens n’ont guère affiché d’excès de confiance relativement à leurs idées, alors que cela a été nettement plus le cas du côté des Montréalais. Que ce soit en solo ou en groupe.
Que retenir de tout cela ? Ceci, à mon avis :