Il a été demandé à 123 volontaires de réfléchir à ce qu'ils avaient à faire d'important ces temps-ci et d'indiquer leurs deux objectifs prioritaires. Cela étant, les instructions n'étaient pas exactement les mêmes pour tous :
– Temps. Certains devaient indiquer deux objectifs prioritaires qui étaient en conflit l'un avec l'autre par manque de temps.
– Argent. D'autres devaient indiquer deux objectifs prioritaires qui étaient en conflit l'un avec l'autre pour une question d'argent.
– Conflit quelconque. D'autres devaient indiquer deux objectifs prioritaires qui étaient en conflit l'un avec l'autre, peu importe la raison de celui-ci.
– Absence de conflit. Les derniers, enfin, devaient indiquer deux objectifs prioritaires. C'était tout.
Puis, les participants devaient évaluer la pression du temps qu'ils ressentaient, ces temps-ci, en général. Se sentaient-ils toujours à la course? Trouvaient-ils qu'il leur fallait toujours aller d'un bon train, sans pour autant ressentir d'essoufflement? Ou encore, s'estimaient-ils totalement relax? Et pour finir, ils devaient indiquer l'intensité du conflit entre leurs deux objectifs prioritaires.
Résultat? Le voici :
> Qui dit objectifs conflictuels dit pression du temps. Plus on pense que nos deux objectifs prioritaires sont conflictuels, plus on ressent la pression du temps. Et ce, même si l'objet du conflit ne concerne pas le temps lui-même.
Par conséquent, à partir du moment où l'on considère qu'il nous faut mener de front deux tâches importantes et qu'il y a une embûche – majeure à nos yeux – sur notre chemin (manque de ressources, manque de temps, etc.), on se sent aussitôt écrasé par le temps. On se dit qu'on n'y arrivera jamais, à moins d'appuyer d'un coup brutal sur l'accélérateur… alors même que cela n'arrangera rien du tout! Un exemple : ce n'est pas parce qu'on manque de ressources qu'il nous faut réagir en accélérant notre rythme de travail; et pourtant, c'est ce que chacun de nous a tendance à faire.