> Qui entend se fixer un objectif vraiment motivant doit, en réalité, se fixer plusieurs objectifs parallèles. Comment? En s'inspirant de la méthode des meilleurs marathoniens, qui se disent avant le départ non seulement qu'il leur faut courir les 42,2 km dans une fourchette de temps réaliste et hardie à la fois, mais aussi qu'il leur faut battre leur record personnel par la même occasion. À noter que, pour savoir où ils en sont par rapport à leurs objectifs ultimes, les champions se fixent aussi des objectifs intermédiaires (au 15e km, au 20e km, au 25e km, etc.), comme autant d'étapes leur indiquant si leurs efforts sont bien dosés, ou pas.
Maintenant, comment s'y prendre pour se fixer de bons objectifs parallèles? C'est-à-dire qui ne soient ni trop hauts ni trop bas? «Ces objectifs doivent être simultanément réalistes et audacieux», expliquent les chercheurs dans leur étude. Et pour doser ces deux caractéristiques, il faut tenir compte de la satisfaction que l'on en retirera si jamais on atteint nos objectifs : est réaliste ce qui est en droite ligne avec nos performances passées ; et est audacieux ce qui nous procurera, en cas de succès, une joie immense.
Voilà. La meilleure des motivations est donc celle qui naît du juste équilibre entre réalisme et audace. C'est aussi simple que ça.
En passant, le dramaturge français Prosper Jolyot de Crébillon a dit dans Catilina : «Le succès fut toujours un enfant de l'audace».
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