– Seulement 15% de ceux-ci pensent que, demain, ils ne travailleront qu'à leur bureau;
– 31% d'entre eux croient qu'il leur arrivera de travailler régulièrement dans un café;
– 35% d'entre eux pensent qu'il leur arrivera de travailler régulièrement dans les transports;
– 54% d'entre eux considèrent qu'il leur arrivera de travailler régulièrement dans un espace de coworking;
– 55% d'entre eux estiment qu'il leur arrivera de travailler régulièrement chez eux.
«Demain, le travail sera ancré dans l'utopie, au premier sens du terme, à savoir l'absence de lieu», souligne M. Durance.
> Place au collectif. «Dans les décennies à venir, nous allons assister à la généralisation progressive des processus de décisions collectives au sein des entreprises. Ce sera là l'un des effets collatéraux de la révolution numérique que nous connaissons aujourd'hui», dit Amandine Brugière, chef de projets, à la Fondation Internet Nouvelle Génération (Fing). Et de marteler : «Rien ne pourra fonctionner qui ne soit conçu, décidé, validé, évalué de manière commune».
Une vision corroborée par celle de Blanche Segrestin, professeure à Mines ParisTech et coauteure du livre Refonder l'entreprise (Seuil, 2012) : «Au mitan du 21e siècle, l'entreprise sera redevenue un espace de travail collectif, dont les grandes forces seront la cohésion et la projection dans la durée, qui sont des conditions indispensables à l'innovation et à la compétitivité. Et le management aura renoué, par voie de conséquence, à sa mission de développer les moyens collectifs permettant de mener à bien les projets entrepris».
«Les collectifs de travail auront retrouvé de leur substance par l'écrasement des lignes hiérarchiques et les effets de réseaux», ajoute M. Durance. Et de lancer : «On dépassera le Small is beautiful par le Network is beautiful».