> Si votre interlocuteur est dans la zone de concordance
«Parfait. Contentez-vous d’y rester vous-même, et votre interlocuteur n’aura aucune raison d’en partir.»
> Si votre interlocuteur est dans la zone d’affrontement
«Assurez-vous d’abord de ne pas «réagir». L’affrontement crée l’affrontement, et si vous rentrez dans la spirale, l’échange est mal parti. C’est comme ça que des désaccords dégénèrent en conflits. Faites plutôt un gros effort pour vous intéresser à votre interlocuteur, en tant que personne. Non pas ses problèmes, mais la perception qu’il en a. Trouvez ses vraies préoccupations. Cherchez à le comprendre avec un sincère intérêt. Demandez-lui son opinion personnelle, ses souhaits, ses enjeux personnels ou ce qui le préoccupe, ce qu’il craint. Vous l’observerez dès lors migrer progressivement vers la zone de concordance. Et ce, d’autant plus vite que votre intérêt sera fort et sincère.»
> Si votre interlocuteur est dans la zone d’inertie
«Vous avez en face de vous une personne disponible, mais sans détermination, sans aucune énergie. Peut-être juste parce qu’elle est fatiguée. Il va falloir que vous lui communiquiez de l’énergie. Parlez avec vigueur et enthousiasme, réagissez très positivement à ses propos. Avec cette personne-là, votre meilleure chance est d’être et de rester très tonique, et très déterminé dans vos intentions. Quitte à vous fâcher un peu s’il le faut, voire utiliser un ton autoritaire. Elle risque, certes, de passer alors dans la zone d’affrontement, mais ce passage ne sera que temporaire : ce sera à vous de la faire migrer pas à pas vers la zone de concordance.»
> Si votre interlocuteur est dans la zone de dissimulation
«Vous êtes dès lors confronté à une situation nettement plus épineuse que celle de l’interlocuteur en zone d’affrontement. Pourquoi ? Parce que la personne est complaisante, et donc faussement sympathique. Il vous faut d’abord la rendre tonique, comme dans le cas d’une personne en zone d’intertie. (Passez par la case affrontement s’il nécessaire, quitte à ce qu’il en ressorte un peu agacé.) Puis, faites-la parler d’elle, jusqu’à toucher son authenticité. Ce qui vous demandera temps et enthousiasme. Votre interlocuteur entrera à ce moment-là dans la zone de concordance. Notez que son passage dans cette zone peut se révéler bref, mais qu’il n’en sera pas moins fructueux : ce sera pour lui une forme d’épanouissement temporaire qui lui procurera un grand soulagement.»
Voilà. Vous savez maintenant que le truc pour être passionnant aux yeux d'autrui, c'est de vous passionner pour lui! Que c'est, somme toute, de jongler habilement avec son énergie et son ouverture. Comme par magie.
En passant, le chanteur québécois Félix Leclerc a dans Le Calepin d’un flâneur : «Si tu refuses de discuter avec les sots, tu ne discuteras plus avec personne.»
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