Conclusion? Mme Välikangas et M. Romme considèrent que toute entreprise souhaitant devenir plus résiliente doit cultiver trois qualités avant que les premières bourrasques annonciatrices de l'ouragan ne se fassent sentir :
1. Douter. Au lieu d'établir une stratégie rigide pour les années à venir, mieux vaut se préparer à l'inconnu, et en particulier au pire. Oui, mieux vaut douter des temps prochains et de sa capacité à y faire face, plutôt que de se croire éternellement le meilleur du monde.
2. Se relâcher. Nous sommes sans cesse en train de viser des gains à court-terme, et perdons du même coup une vision d'ensemble. Une erreur que l'on peut payer lourdement, lorsque survient un ouragan. D'où l'intérêt d'arrêter de courir pendant un moment, de laisser filer les gains à court-terme, pour se préparer aux coups durs à venir. Mieux vaut, donc, relâcher un instant ses efforts pour se fortifier en prévision de pénibles lendemains.
3. S'engager. Une fois la décision prise de devenir plus résilient, il convient d'embarquer tout le monde dans le projet et de tenir ferme dans les changements que cela va nécessairement occasionner. Sans un engagement inébranlable, l'opération ne pourra pas être couronnée de succès.
Voilà. Maintenant, à vous de jouer pour vous assurer de traverser la prochaine tempête sans trop de casse.
En passant, William Shakespeare a dit dans La Vie et la mort de Richard II : «Les petites pluies sont longues, les tempêtes soudaines sont courtes».