> Un eBay du capital humain : une plateforme virtuelle où l'on pourrait combiner ensemble les idées et les talents de l'entreprise.
> TagWiki : une plateforme virtuelle où l'on pourrait bâtir des communautés d'intérêts et où les communications seraient ouvertes à tous.
> Dragon rouge : une plateforme virtuelle où l'on pourrait discuter librement des idées des uns et des autres.
> LOUP (en anglais, WOLF, pour Women's Leadership Forum) : un réseau interne d'appui et de soutien envers les employées afin de propulser leur carrière au sein de l'entreprise.
> Etc.
Durant l'année 2005, le nombre de volontaires a grimpé jusqu'à environ 250. Ceux-ci se devaient de promouvoir les idées retenues auprès de leurs collègues. Autrement dit, ils devaient veiller à faire avancer les choses.
L'opération a duré 18 mois. Qu'a-t-elle donné? D'après les deux chercheurs, les retombées ont été multiples, dont voici les deux principales :
> Un engagement décuplé. La vision que les employés avaient de leur rôle au sein de l'entreprise a changé du tout au tout. Un exemple, parmi d'autres : un vendeur d'un magasin établi dans une ville portuaire a eu l'idée d'offrir un service spécial aux matelots qui ne pouvaient descendre de leur bateau, faute de visa; il allait leur vendre le matériel à bord; cette simple idée a boosté les ventes de ce magasin; et l'idée a été reprise dans d'autres magasins de Best Buy, avec succès.
> Une plus grande résilience. En 2008, les États-Unis ont été frappés par une récession économique dont ils ne sont toujours pas vraiment sortis. Le choc a été terrible, en particulier pour le commerce de détail. Résultat? Le principal concurrent de Best Buy a fait faillite en 2009. Quant à l'entreprise de Brad Anderson, elle a survécu à la tempête. «Le changement de culture de l'entreprise entrepris quelques années auparavant est ce qui nous a sauvé : tout le monde a mis l'épaule à la roue, dans un même élan, ce qui n'aurait pas été imaginable auparavant», a confié un haut-dirigeant de Best Buy aux deux chercheurs.