1. Un pas de recul. On sent le danger, même si on ne le saisit pas bien. Et sans y réfléchir, on fait un minuscule pas en arrière. Par peur? Oui, mais pas seulement : cela nous permet de mieux jauger la situation, de s'accorder un petit temps de réflexion, et surtout, de prendre conscience de nos forces. C'est là un point déterminant.
2. Une respiration. On gonfle alors nos poumons. Presque inconsciemment. Ce qui nous permet de prendre la décision raisonnée d'agir, de nous lancer dans l'inconnu qui pourtant nous terrifie tant. Attention, toutefois, à une chose : sans cette nécessaire respiration, nous ferions preuve de témérité, non pas de courage. La nuance? Elle réside dans le fait que l'on est téméraire lorsqu'on agit sans vraiment y réfléchir, en s'en remettant par exemple à la chance, tandis que le courage, lui, correspond à une décision appuyée sur la raison : on sait et on accepte à ce moment-là les risques encourus.
3. Un cri de ralliement. On libère notre énergie d'un coup, par un cri retentissant. Parce qu'il nous donne l'impulsion dont on a besoin pour passer à l'action. Parce qu'il communique aussi cette énergie folle aux autres, à ceux qui nous entourent et se précipitent à l'aventure avec nous. Et on fonce tous ensemble!
Voilà tout ce qu'il vous faut pour devenir courageux. Il convient d'avoir en tête le Plus Petit Pas Positif Possible à accomplir, puis de la réaliser en suivant les trois étapes indiquées ci-dessus. C'est tout. C'est comme ça que la Caisse Desjardins de Drummondville a franchi un pas de géant dans ses pratiques managériales, quasiment du jour au lendemain. Maintenant, à vous de jouer!
En passant, le poète latin Publius Syrus a dans Sentences : «Mieux vaut se fier à son courage qu'à la fortune».
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Mon livre : Le Cheval et l'Âne au bureau