Ainsi, le chercheur s'est posé quatre questions fondamentales à propos du stratège et de son rôle au sein de l'entreprise. Des questions que l'on n'ose jamais poser, de peur qu'elles ne bouleversent nos croyances et nous habitudes. Il s'est notamment interrogé sur les points suivants :
> La personne qui formule la stratégie, disons pour simplifier le PDG, peut-elle présenter le risque d'empêcher que la stratégie optimale soit adoptée? Autrement dit, se peut-il que cette personne ne soit pas la meilleure pour formuler la stratégie à suivre, même si c'est pourtant son rôle de le faire?
> Dans quelle mesure le PDG doit-il s'impliquer dans la formulation de la stratégie?
> Le PDG doit-il vraiment avoir un œil sur l'application de la stratégie pour que celle-ci porte fruits?
> Enfin, la vision du PDG doit-elle jouer le moindre rôle dans la formulation et l'application de la stratégie?
Comment s'y est-il pris pour y répondre? Tout bonnement en concoctant un modèle de calcul économétrique, c’est-à-dire un modèle permettant d'évaluer quelle est la meilleure attitude à adopter pour les agents concernés dans une situation donnée. Là, le chercheur considère un groupe de personnes qui ont un projet commun et qui doivent faire des choix pour atteindre les résultats désirés. Chacun peut librement avoir accès aux informations nécessaires pour faire des choix et afficher son éventuel désaccord avec les autres quant aux choix à faire. L'une des personnes est distincte des autres : le stratège. Le modèle de calcul vise à déterminer quelles doivent être les caractéristiques de celui-ci pour que le groupe fasse les choix optimaux, c'est-à-dire formule et applique la meilleure stratégie qui soit.
Pas besoin de donner le détail des calculs. Voici les résultats :