Puis, les deux chercheurs ont établi des variables à partir de toutes ces informations personnelles. Quelles variables? Par exemple, la réputation de chacun des hauts-dirigeants, laquelle était déterminée dans le cas présent à partir de deux autres variables, soit le Meilleur employeur (déterminé en fonction du classement de l'employeur dans le palmarès annuel du magazine Fortune des 100 meilleures entreprises où il fait bon travailler) et L'Employeur le plus admiré (en fonction d'un autre palmarès de Fortune, celui des entreprises les plus admirées aux États-Unis). Idem, ils ont tenu compte de variables comme la rémunération et l'étendue de la carrière.
Le but de l'opération? Identifier la ou les hypothétiques variables qui indiqueraient à coup sûr qu'un haut-dirigeant est prêt à dire «Oui» dès le premier appel d'un chasseur de têtes demandant simplement s'il serait disposé à en savoir plus sur une offre que voudrait lui faire une entreprise concurrente à la sienne. Et ce, tout bonnement en analysant comment ont réagi chacun des 2 000 hauts-dirigeants considérés, sachant que 875 d'entre eux avaient répondu «Oui» lorsque cette proposition leur avait été effectivement faite.
Résultats? Forts intéressants…
> Aversion pour l'incertitude. Plus la situation financière et économique que connaît son entreprise actuelle est empreinte d'incertitudes, plus un haut-dirigeant est disposé à en savoir davantage sur une offre d'emploi venue d'un concurrent.
> Besoin de nouveaux horizons. Plus il a occupé de postes différents durant sa carrière, plus un haut-dirigeant est disposé à en savoir davantage sur une offre d'emploi venue d'un concurrent. Et il l'est tout particulièrement s'il a occupé ces différents postes au sein de la même entreprise (autrement dit, il meurt alors d'envie de voir si l'herbe est plus verte ailleurs!).