La pression ne portait donc pas sur le temps – comme c'est souvent le cas au travail –, mais sur l'accès à l'information. Pourquoi les chercheurs ont-ils choisi une telle approche? Parce qu'elle leur permettait de voir comment les participants réfléchissaient. Si, si, vous allez voir, c'est subtil.
MM. Takemura et Selart ont, en effet, eu l'idée de mener l'expérience à l'aide d'ordinateurs, si bien qu'il était possible de savoir exactement ce sur quoi les participants cliquaient et le temps que cela leur prenait de prendre la moindre décision. Mieux, en enregistrant le cheminement de la flèche sur l'écran et ce sur quoi elle s'arrêtait, il leur était possible d'interpréter le cheminement des pensées de chacun.
Le principe était simple et valable pour chaque groupe : toutes les informations sur les appartements étaient présentées dans des grilles, et il fallait cliquer sur chaque case pour découvrir l'information qu'elle contenait, sachant qu'une seule information était affichée à l'écran, jamais deux ou trois à la fois.
Par exemple, ceux qui étaient sous une "grosse pression" ne pouvaient cliquer qu'une seule fois sur chaque petite case de la grille contenant toutes les informations sur chaque appartement. Au premier clic, l'information apparaissait ; au clic suivant, n'importe où sur l'écran, elle disparaissait et il était impossible, par la suite, de la revoir, même si l'on tentait de cliquer plein de fois dessus.
Enfin, les deux chercheurs ont fait remplir aux participants un questionnaire, à la toute fin de l'expérience. Celui-ci visait grosso modo à indiquer l'humeur dans laquelle chaque personne se trouvait (confiant d'avoir fait le bon choix, stressé, etc.).
Résultats? Il y en a trois principaux :