En ces temps de crise, il faut avoir une pensée pour tout le personnel de la santé. (Photo: 123rf.com)
BLOGUE INVITÉ. Politologue de formation, la crise que nous traversons m'intéresse au plus haut point. Bien que je ferais tout au monde pour que cette pandémie disparaisse le plus rapidement possible, je ne peux qu’être fasciné par ce qui se passe sur la planète en ces temps de crise. Je ne vais pas y aller par quatre chemins, nous sommes, bel et bien, en pleine Troisième Guerre mondiale.
Certes, il n’y a pas de bombardements, pas de chars d’assauts dans les rues, pas de recrutement massif de jeunes hommes afin qu’ils partent au front comme ce fut le cas lors de la Première et la Deuxième Guerre mondiale, mais ce n’est pas qu’avec la violence et la menace des armes que l’on peut vivre en temps de guerre.
La Première Guerre mondiale fut celle où sont apparus pour la première fois les Chars d’assaut. La Deuxième fut celle où l’aviation militaire a réellement vu le jour. Cette Troisième Guerre mondiale sera la première où l’ennemi, le coronavirus, est invisible, universel et d’une violence financière et sanitaire exceptionnelles. En quelques mois à peine, cette guerre a déjà fait près de 400 000 victimes, près de 20 000 morts sur cinq continents, dans plus d’une centaine de pays.
Sans oublier les millions de personnes, aux quatre coins de la planète, qui, du jour au lendemain, se sont retrouvées sans travail et en quarantaine ou en confinement total dans certains pays tels l’Italie, la France et bientôt, les États-Unis au complet… Du jamais vu! Cette semaine, plus d’un humain sur six sur la planète, plus d’un milliard d’entre nous, devrons être cloîtrés à domicile par décret gouvernemental!
Je n'ai absolument aucun doute que nous gagnerons cette guerre, mais à quel prix? Allons-nous nous réveiller dans quelques mois avec des cimetières bondés comme dans certaines régions d’Italie? Combien d’années ça prendra pour rebâtir une économie digne de ce nom? Combien de nos soldats, les employés du réseau de la santé, perdrons-nous par épuisement, dépression ou réorientation de carrière?
Le combat n’est et ne sera pas facile. C’est cependant maintenant, pas demain, qu’il faut agir, qu’il faut mettre son bien personnel de côté et prioriser le bien commun. C’est maintenant qu’on doit être unis, fiers et agir en conséquence. C’est maintenant qu’il faut se battre contre cet ennemi invisible.
J’adore les personnages qui ont marqué l’histoire. Comme par hasard, c’est souvent dans leurs discours que nous trouvons les paroles qui ont aussi marqué l’histoire.
C’est dans son discours d’inauguration en janvier 1961, en pleine guerre froide que John F. Kennedy, a dit cette phrase que nous devrions nous rappeler tous les jours: «Ne vous demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, mais plutôt ce que vous pouvez faire pour votre pays.»
Le Général de Gaulle, en exil à Londres, disait ceci dans son Appel du 18 juin: «Quoi qu'il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas.»
Mes amis, inspirons-nous des paroles de ces deux grands qui ont changé le cours de l’histoire. C’est à notre tour d’écrire notre histoire, c’est à notre tour de nous unir, tous ensemble, dans la lutte contre ce virus.
Rarement, avons-nous la chance de créer un réel impact dans la société. La vie, telle qu’on la connaissait, n’existe plus en ce moment. Si on veut qu’elle revienne, respectons à la lettre les consignes de nos dirigeants et encourageons notre famille, nos voisins, nos amis et nos collègues de travail à faire de même!