Le coût d'opportunité correspond au rendement sacrifié en procédant à un certain choix. Si on estime pouvoir générer raisonnablement un rendement de 20% annuellement avec un autre titre, on doit alors s'attendre à ce que Becker atteigne 17$ en moins de 3 ans. En effet, un rendement composé de 20% procure un total de 73% en trois ans. Avec les dividendes, Becker générerait près d'un tel rendement sur la même période.
Par conséquent, tout dépend de ses estimés par rapport aux autres titres. Si vous trouvez le titre du siècle (peu de risques, beaucoup de rendements), vous n'hésiterez pas à vendre un tel titre pour le remplacer. Dans un marché où les aubaines sont rares, on devrait plutôt conserver le titre.
On doit donc éviter de se fixer des objectifs comme ''dans 1 an, s'il n'a pas bougé, je vends'', ou encore ''dès qu'il prend 10%, je passe à autre chose''. Ces objectifs ne tiennent nullement compte du coût d'opportunité. Or, pour obtenir les meilleurs rendements, on doit sélectionner les meilleurs titres. Alors, on ne peut pas ignorer l'influence qu'exercent les autres titres sur un titre en particulier.
Si vous détenez un titre qui ne s'apprécie pas depuis longtemps et qui vous exaspère, demandez-vous s'il n'existe pas une meilleure opportunité, tout en prenant soin de toujours évaluer les risques. Vendre un titre ''exaspérant'' pour un titre plus risqué s'avèrera rarement une bonne stratégie.