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Selon un article du New York Times, un élève du primaire de Moody, Alabama, avait sur sa liste de la rentrée scolaire les éléments suivants : 3 paquets de serviettes Clorox, 3 boîtes de serviettes humides pour bébé, 2 boîtes de sacs à ordures, du savon liquide et surtout, ne pas oublier les 2 rouleaux de papier de toilette!
Office Depot, une chaîne de magasins ressemblant à Bureau en Gros au Québec, inclut maintenant le papier de toilette dans son rayon de la rentrée. C'en est rendu à ce stade pour plusieurs états et villes américains, qui doivent assurer le financement des écoles publiques.
Pour se renflouer, les états et les villes comptent sur les taxes municipales (taxes sur les propriétés), la taxe de vente et certains impôts personnels et corporatifs. Or, il n'est pas difficile de croire que les revenus ne suffisent plus, alors que le prix des maisons s'est effondré.
On constate que les états et les villes ont trop emprunté, même lorsque les revenus montaient grâce à la flambée immobilière ainsi que la bonne tenue de l'économie. C'est donc très facile à comprendre : si les revenus avaient augmenté encore plus lorsque tout allait bien, on aurait tout simplement dépensé davantage. L'accroissement de la dette n'aurait pas changé. Et ce qui est encore plus incroyable, c'est que les investisseurs sont tellement assoiffés d'obligations, que même aujourd'hui encore, la plupart des entités gouvernementales ont accès au crédit.
L'organisme ''The Center on Budget and Policy Priorities'' prévoit que l'ensemble des états feront face à un déficit d'au moins 140G$ cette année, contre 137G$ pour la période précédente. Cela signifie que les investisseurs prêteront encore allégrement, sans se soucier de la santé financière des états ou des villes à qui ils confient leurs sous. C'est à se demander s'ils cesseront de prêter seulement le jour où il se feront rembourser avec du papier de toilette!