Pour justifier une rémunération, on peut observer le rendement d'une compagnie. Crée-t-elle de la richesse? Effectuons une comparaison entre une grande entreprise, JP Morgan, et une à taille très modeste, Jewett-Cameron Trading & Co. Le graphique qui suit est tiré du site Yahoo.com, et montre l'évolution du prix de ces deux titres pour les cinq dernières années :
Comme on peut le constater, JP Morgan a beaucoup moins bien performé. Il faut toutefois rajouter le dividende versé par cette banque, ce qui ramène le rendement sur 5 ans à un niveau presque nul. Notons également que le secteur bancaire s'est avéré particulièrement difficile durant la crise, alors que Jewett-Cameron, un manufacturier et distributeur de divers produits, n'a pas eu à faire face à une crise de liquidités aussi sévère.
Toutefois, on peut facilement se questionner sur le fait que M. Boone se paie un salaire si peu élevé, alors que sa société a engendré un bon rendement pour ses actionnaires durant la période visée. Chez JP Morgan, on assiste à tout le contraire. Les actionnaires ne se sont pas enrichis, contrairement à M. Dimon. À n'en point douter, il existe une culture chez les grandes corporations qui prônent de plus en plus les gros salaires, même si les actionnaires jouissent d'un rendement médiocre ou ordinaire.