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Le malheur des uns fait le bonheur des autres. Nous assistons à cette réalité parmi les banques européennes et américaines. En Europe, les institutions financières doivent effectuer de gros efforts pour respecter la nouvelle réglementation proposée, soit le Basel III. Ces mesures obligeront les banques à afficher des ratios de levier plus conservateurs. Or, les banques européennes sont déjà confrontées à un problème de taille, puisqu'elles détiennent beaucoup de dettes souveraines.
Par exemple, la société BNP Paribas, l'une des plus grandes banques d'Europe avec près de 2T d'euros d'actifs, affichait une équité nette d'environ 73G d'euros au 30 juin 2011. Or, elle détenait pour plus de 20G d'euros de dettes italiennes, ce qui représentait plus de 25% de son équité. Heureusement, la société a réagi sérieusement à la situation, et a récemment procédé à la vente d'une importante partie de ses obligations souveraines. Le problème réside dans le fait qu'elle doive à la fois gérer une crise du côté de ses actifs (dettes souveraines), tout en faisant face à de nouvelles règles imposées par Basel III qui entreront graduellement en vigueur de janvier 2013 jusqu'en 2017. Par conséquent, la société doit surtout penser à ''vendre'' des actifs dans un environnement de gestion de crise, plutôt que de saisir de nouvelles opportunités. Et dans le cas des sociétés les plus mal en point, elles devront non seulement enregistrer de lourdes de pertes sur leurs obligations, mais aussi vendre d'importants actifs de qualité pour renflouer leur bilan afin de respecter les ratios de la nouvelle réglementation.