Selon une des expériences menées par Elizabeth Dunn, le fait de se priver temporairement d'un bien ou d'une expérience accroît substantiellement le taux d'appréciation. Cela ne surprendra probablement personne! Si vous vous rationnez sur la quantité de chocolat que vous mangez, vous apprécierez davantage chaque tablette que vous vous permettrez. C'est pourquoi on suggère donc dans l'article d'exploiter cette réalité en prêtant certains de nos biens afin de mieux jouir de leur possession par la suite.
Il nous est donc difficile de ne pas songer au principe de l'épargne, qui consiste à repousser à plus tard la consommation en mettant de côté une partie de nos revenus. Nous avons si souvent entendu le vieil adage à l'effet qu'il faut profiter de la vie au moment présent et que l'épargne est fréquemment perçue de manière péjorative. Notons que cet argument est très prisé par les individus qui détestent épargner. Si, outre les rendements produits par le capital, économiser conduisait à davantage d'appréciation et de bonheur? N'est-ce pas là une bonne raison d'adopter une certaine discipline à cet égard?
Au sujet des auteurs du blogue : Patrick Thénière et Rémy Morel sont analystes financiers et propriétaires de Barrage Capital, une firme montréalaise de gestion d'actifs. www.barragecapital.com