M. Dimon dit clairement qu'il pense que l'acceptation de l'argent du TARP s'avérait la bonne chose à faire pour le bien de l'économie, même si cette action avantageait certaines autres institutions davantage que la sienne. Il a écrit noir sur blanc qu'il n'avait pas demandé cette aide. Toujours dans sa lettre, il a déclaré un peu plus loin que JP Morgan se devait d'éviter d'afficher un certain égoïsme en refusant la suggestion du gouvernement, qui cherchait à améliorer tout le système financier.
Or, cette explication ne plaît pas à la plupart des détracteurs des banques. Ces derniers voudraient faire croire à la population entière que JP Morgan a été sauvée in extremis par le gouvernement, avec l'argent des contribuables.
M. Dimon s'est plaint à quelques occasions des reproches adressés à la banque concernant l'acceptation du TARP. S'il avait refusé de participer au programme, les journalistes aurait peut-être dépeint la banque comme étant le mouton noir de la communauté financière, celle qui se fiche complètement des efforts du gouvernement et de la santé financière du pays. Lorsqu'on dirige une entreprise de cette envergure, on est souvent sujet aux critiques, peu importe les actions entreprises. Un réflexe bien répandu consiste à attribuer tous les maux de la planète aux personnes riches ou aux corporations de grandes tailles.