Comme on peut le voir, ce type d'industrie donne facilement lieu à des abus envers les débiteurs. On offre des prêts à des montants qui ne sont pas économiquement rentables pour l'institution. On a donc recours à toutes sortes de stratégies pas très honnêtes afin de gonfler le taux d'intérêt ainsi qu'à des moyens douteux pour s'assurer du remboursement.
À noter que les frais reliés aux saisies seraient tout aussi peu viables économiquement pour le prêteur. Tenter de s'emparer d'un lecteur ou d'un téléviseur par des moyens légaux ne fait pas de sens financièrement. Une banque conventionnelle pourra facilement absorber les frais légaux en saisissant une maison ou une voiture dont la valeur s'élève à plusieurs milliers de dollars. Comme une société telle que World Acceptance ne jouit pas de cet avantage, elle s'adonne à des pratiques très discutables.
Par conséquent, en l'absence d'une profitabilité raisonnable possible avec des moyens acceptables, ce genre d'industrie ne devrait pas exister. Par la même occasion, son existence et la forte croissance de World Acceptance met en lumière un besoin criant d'éducation financière chez les individus qui ont régulièrement recours à ce type de services.
Au sujet des auteurs du blogue : Patrick Thénière et Rémy Morel sont propriétaires de Barrage investissement privé, une firme montréalaise de gestion d'actifs. www.barragecapital.com