Son discours paraît empreint de sagesse. Immédiatement, en affirmant que l'on ne devient pas riche avec la bourse, il disperse le message à l'effet qu'il est conservateur, patient et raisonnable. Ce genre d'attitude semble susciter beaucoup de confiance chez les gens qui l'écoutent.
Ironiquement, nous voyons davantage de risques dans ce type de gestion que dans la nôtre. Investir dans un portefeuille qui ressemble plus ou moins aux indices boursiers signifie que l'on détient des petites quantités d'un grand nombre de titres dont certains sont sous-évalués, mais d'autres, surévalués. S'il existait un indice qui ne comprenait que les titres sous-évalués en tout temps, nous pourrions acquiescer au fait que sa diversification procure une bonne marge de sécurité.
À notre avis, l'affirmation à l'effet que la bourse ne rend pas riche suggère une certaine ignorance et un manque de compréhension relié à la personnalité et au caractère. Nous pensons que l'investissement valeur s'assimile en peu de temps, à défaut de quoi il ne sera jamais compris. Autrement dit, si en étudiant ceux qui ont réussi on ne devient pas convaincu rapidement, on n'épousera jamais cette philosophie.
Il n'est point nécessaire de compléter de longues études universitaires pour adhérer au principe d'acheter 1$ d'actif pour 0,50$. Lorsque l'on réalise les avantages générés par ce type d'achat, on en vient vite à la conclusion que le risque est considérablement diminué. Dans un tel contexte, la grande diversification devient futile.