Aujourd'hui même, un comptable révisait les états financiers d'un client avec celui-ci, et il fut question d'un terrain qu'il possédait dans les Laurentides depuis au moins quinze ans. Il s'agissait d'un endroit non développé : pas de rues, pas d'aqueduc ni d'électricité. Il y a à peine quelques années, la région du Mont Tremblant connaissait un succès retentissant sur le plan du développement. Depuis la crise cependant, le vent aurait tourné. Comme le terrain du propriétaire se situe dans une municipalité pas très loin de là, les chances d'assister à une nouvelle période florissante à moyen terme s'avèrent bien minces.
Au bilan, le coût du terrain s'élevait à un peu plus de 90 000$. Notons que ce montant comprend le coût original du terrain ainsi que l'accumulation de toutes les taxes payées au cours des ans. En effet, comme il ne s'agit pas d'un immeuble à revenus générant des profits, les taxes sont comptabilisées dans les actifs au bilan et non dans l'état des résultats en tant que dépenses, et elles augmentent le coût du terrain au fil du temps.
Selon le propriétaire, il pourrait vendre le terrain pour environ 40 000$ après avoir consulté son courtier en immobilier. Le comptable lui fait donc remarquer qu'il perdrait plus de 50 000$ s'il procédait à sa vente. Après une dizaine de secondes de réflexion, il ajouta qu'il vaudrait mieux attendre que le coin où est situé le terrain se développe.
Raisonner de façon illogique