[Photo : Julien Brault]
BLOGUE. Le NASSCOM Product Conclave, qui s’est déroulé la semaine dernière à Bangalore, est la plus importante conférence techno en Inde. J’ai pu y constater que Bangalore n’est plus seulement une ville de services en matière de TI, mais de plus en plus, une ville où on développe des produits originaux.
J’ai toutefois eu l’occasion d’y rencontrer K. Kavi Raj, un entrepreneur de Chennai ayant fait le pari contraire. Plutôt que d’arriver avec de nouveaux produits, il s’est contenté de copier les applications mobiles les plus populaires (dont Snapchat, Vine et Instagram) et d’en revendre le code pour 2 940 roupies, soit environ 50 dollars canadiens.
L’entrepreneur, qui a fondé Gentle Ninja après avoir travaillé pour IBM et Accenture, m’a expliqué qu’à ce prix, un entrepreneur pourrait lancer un Instagram pour les photos de chiens ou un Tinder pour les rencontres entre catholiques, par exemple.
En accédant au site Web de la start-up indienne, je constate que le prix des applications a été haussé à 200 $, mais cela reste peu cher par rapport au milliard de dollars américains qu’a déboursés Facebook pour mettre la main sur la version originale d’Instagram.
Cette offre, dont la légalité est par ailleurs douteuse, vient confirmer que l’aspect technologique d’une start-up visant le marché des consommateurs n’est pas aussi important qu’on veut bien le laisser croire. C’est dans la marque et la base d’utilisateurs que la valeur d’une start-up visant les consommateurs réside.