[Photo : capture d'écran]
BLOGUE. Seevibes affiche depuis hier la provenance des auditeurs actifs sur les médias sociaux dont elle mesure les interventions. La start-up montréalaise, qui mesure l’audience sociale des émissions de télévision canadiennes, a développé cette fonctionnalité en collaboration avec Philippe Bouzaglou, qui est à l’origine du concept de social graph.
Sur les médias sociaux, et à plus forte raison sur Twitter, déterminer l’emplacement d’un utilisateur n’est pas chose facile : « Sans rentrer dans les détails techniques, nous analysons la langue et les termes utilisés dans les conversations sur les médias sociaux, explique Laurent Maisonnave, président de Seevibes. L’exploration de grandes quantités de données, couplée à une analyse sémantique poussée, nous a permis d’identifier des récurrences dans le langage de différentes régions en Amérique du Nord pour classifier en temps réel l’origine géographique des personnes. »
J’ai eu accès à la plateforme, dont les chiffres sur la répartition géographique ne couvrent pour l’instant qu’une journée. Sans surprise, Montréal, avec 74,1 % des interactions, accueille la part de lion des auditeurs actifs sur les médias sociaux, suivi de Québec, avec 16,1 %.
L’absence des banlieues sur le palmarès semble indiquer que la technique utilisée par Seevibes ne permet pas départager les utilisateurs de Montréal et de ses banlieues. Dans le cas contraire, l’absence de Laval et de Longueil, respectivement 3e et 5e ville en importance au Québec, serait pour le moins étrange.
La présence de Sherbrooke (6e ville en importance) en troisième place, toutefois, est plus étonnante. En effet, son audience sociale (3,4%) est cinq fois plus élevée que celle de Gatineau, dont la population est pourtant 30 % plus importante.
Une autre municipalité située en Estrie abrite une proportion d’auditeurs actifs sur les médias sociaux étonnante. Il s’agit de Stoke, une ville de moins de 3000 âmes, qui serait responsable de 0,4 % des interactions d'auditeurs sur les médias sociaux, soit autant que la ville de Saguenay, qui compte pourtant 150 000 habitants.
De toute évidence, les données géographiques de Seevibes ne sont pas encore tout à fait au point. Nanmmoins, elles ne manqueront pas d’intéresser les diffuseurs, mais surtout, leurs annonceurs.