[Photo : Bloomberg]
Selon des experts en sécurité informatique cités par Businessweek, Sony serait devenu une cible en poursuivant sans discernement plusieurs pirates informatiques. Ainsi, l’entreprise serait en partie responsable de l’attaque informatique sans précédent visant le réseau PlayStation Network, au cours de laquelle des pirates auraient mis la main sur les informations personnelles de ses millions d’utilisateurs.
Sony aurait soulevé l’ire de la communauté des pirates informatiques en poursuivant George Hotz, qui s’était rendu célèbre en étant le premier à débloquer la première mouture du iPhone alors qu’il n’avait que 17 ans. Ce dernier s’était rendu coupable de diffuser un mode d’emploi permettant de débloquer une console PlayStation de manière à pouvoir l’utiliser pour jouer à des jeux programmés par des amateurs. Par la suite, d’autres pirates ont été poursuivis pour les mêmes raisons par la multinationale.
Du côté de Microsoft, dont la division de Xbox est l’une des plus dynamiques, aucune poursuite du même genre n’a été intentée. Même que l’entreprise a déjà invité ses clients aux connaissances informatiques les plus poussées à débloquer le Kinect, le populaire capteur de mouvement associé à la Xbox. Google, de son côté, va jusqu’à rémunérer des pirates informatiques pour qu’ils identifient des failles de sécurité.
Alors que PlayStation Network n’est plus accessible depuis le 20 avril dernier, Microsoft bénéficie de son attitude conciliante à l’égard des pirates informatiques. Tandis que son service équivalent, Xbox Live, fonctionne normalement, Microsoft a vu les ventes de sa console dominer celles de son rival japonais en sol américain.
Microsoft et Google sont loin d’être les seules entreprises à établir un dialogue avec les pirates informatiques. De plus en plus d’entreprises soucieuses de sécurité retiennent d’ailleurs les services de consultants informatiques, qu’ils se qualifient de pirates ou non, pour qu’ils procèdent à des tests de pénétration sur leur infrastructure. Le montréalais Michael Calce, alias Mafiaboy, qui avait piraté plusieurs grands noms des technologies comme Yahoo et Amazon en 2000, offre d’ailleurs depuis peu ce type de prestations aux entreprises.