[Photo : Bloomberg]
BLOGUE. Les opérateurs mobiles tenteraient de faire les poches du cadavre encore chaud de RIM. C’est du moins ce qui ressort d’un article de Bloomberg, dans lequel on apprend que les opérateurs mobiles seraient en train de négocier à la baisse les frais de réseau imposés par l’entreprise canadienne.
Ces frais, qui découlent de ce que les courriels envoyés par les BlackBerry passent tous par les serveurs de RIM, constituent une vache à lait pour l’entreprise. Alors que les revenus de RIM sont en baisse, cette source de revenus de plus de quatre milliards par année représentait pas moins de 36% du chiffre d’affaires de l'entreprise au dernier trimestre.
L’infrastructure réseau de RIM, associée aux frais qu’elle permet de percevoir, est parmi les rares actifs de RIM, avec son portefeuille de brevets, susceptibles d’intéresser un fonds d’investissement. Il faut dire que la valeur de cette activité pourrait croître en offrant ses services pour l’instant exclusifs aux BlackBerry à d’autres téléphones.
D’ailleurs, l’ancien co-PDG de RIM, Jim Balsillie, aurait entamé des discussions avec les opérateurs mobiles dans ce but plus tôt cette année. L’actuel pdg de l’entreprise, Thorsten Heins, aurait rejeté du revers de la main cette avenue, ce qui aurait conduit Balsillie à quitter le conseil d’administration de l’entreprise en mars dernier.
Alors que RIM a longtemps pu imposer ses conditions aux opérateurs mobiles, l’entreprise est aujourd’hui vulnérable. Et lorsqu'une proie est vulnérable, les vautours ne mettent pas de temps à sortir de leur nid.