Elon Musk et moi
Circonspect quant à ma proximité relationnelle avec tous ces grands noms, je me suis dit que je devrais en tester les limites. Même si on m’avait déjà refusé une entrevue avec Elon Musk, président et chef de la direction de Tesla Motors, demandée par les canaux officiels, je tenterai d’en obtenir une en faisant jouer mes contacts.
Il semble que ce n’est pas impossible. En effet, RelSci m’apprend que j’ai un contact en commun avec Elon Musk en la personne d’Adeo Ressi, pdg du Founder Institute. Je sais que Adeo Ressi et Elon Musk sont amis, mais RelSci, pour sa part, établit une connexion entre les deux hommes parce qu’ils siègent tous deux au conseil de la X PRIZE Foundation. L’outil répertorie également dans mon réseau 19 personnes qui connaissent quelqu’un qui connaît Elon Musk. En tout, l’outil me propose ainsi quelque 220 chemins pour le rejoindre.
LinkedIn, pour sa part, m’apprend que Madeleine Bazerghi, du collège Dawson, fait partie des contacts LinkedIn d’Elon Musk. Cependant, sur LinkedIn, Adeo Ressi ne fait pas partie des contacts d’Elon Musk. Il faut dire que son profil incomplet, qui pourrait très bien être un faux, ne compte que 98 contacts.
Je pourrais du reste contacter Elon Musk directement sur Twitter, où l’authenticité de son fil, qui compte plus d’un million d’abonnés, est vérifiée. Bref, c’est une histoire à suivre.
Viser d’abord des connexions authentiques
À quelque 1 000 $ par année, LinkedIn Executive est abordable par rapport à Relationship Science. Concrètement, l’abonnement permet à ses membres d’envoyer des messages privés aux membres de LinkedIn à l’extérieur de leur réseau et de faire des recherches plus poussées sur le réseau de 300 millions de membres.
Le pdg de la start-up montréalaise Breather, Julien Smith, fait partie de ceux qui payent pour bénéficier de ce privilège. « Je suis à un degré ou deux de séparation de pas mal de monde, mais j’aime avoir la possibilité de me présenter directement à n’importe qui », explique celui qui est aussi coauteur de Trust Agents, un livre à succès sur l’influence à l’ère des médias sociaux.
Ce dernier ne se limite toutefois pas à l’utilisation de LinkedIn pour réseauter. Il utilise notamment Facebook, où il a quelque 17 320 abonnés : « Si je voulais rencontrer Bill Gates, soutient Julien Smith, je publierais sur Facebook quelque chose comme «Est-ce que quelqu’un peut me présenter à Bill Gates ?» mais je ne suis pas sûr que ça fonctionnerait. »
Malgré l’effet de levier offert par les outils en ligne, Julien Smith rappelle qu’il ne faut pas perdre de vue l’importance de tisser des liens véritables avec les gens : « Les réseaux sociaux, ça facilite les choses, mais ce n’est pas nécessaire ; le plus important est d’avoir des connexions authentiques ».