[Photo : courtoisie]
BLOGUE. Le magasinage social est la tendance de l’heure en matière de commerce électronique et la start-up montréalaise Ooomf compte bien obtenir sa part du gâteau. Fondée en novembre 2011, l’entreprise offrira une solution permettant aux détaillants en ligne de récompenser leurs clients ayant le plus d’influence sur les médias sociaux. Le développement du produit est terminé, mais Ooomf n’a pas encore été lancé officiellement. Le produit, qui est en bêta privé pour l’instant, sera officiellement lancé au courant du mois d’avril.
Le pdg d’Ooomf, Mikael Cho, a été consultant en médias sociaux auprès de grandes entreprises au courant des quatre dernières années. Il s’est entouré d’associés ayant les compétences qu’il n’avait pas, soit deux programmeurs, Sylvain Boucher et Jake Denjo de même qu’une actuaire du nom de Stéphanie Liverani. À ce jour, l’entreprise n’a reçu aucun financement externe.
En tirant parti de l’interface de programmation (API) du populaire site de mesure d’influence Klout, l’équipe vise à offrir aux détaillants en ligne de toute taille la possibilité d’utiliser les réseaux sociaux pour agrandir leur clientèle. Notamment, ses marchands partenaires pourront offrir à leurs visiteurs s’étant inscrits sur Ooomf de publier un microbillet (tweet) sur Twitter en échange d’une remise donnée sur un produit.
Avec Ooomf, ce sont les marchands qui détermineront le niveau d’influence requis pour bénéficier de leurs offres. Contrairement à Klout, où seuls les utilisateurs ayant une audience en ligne immense peuvent espérer obtenir des récompenses, Ooomf vise plutôt les utilisateurs plus ou moins ordinaires des médias sociaux : « Sur Klout, 99% des utilisateurs ont un score inférieur à 60 et c’est ce 99% que nous voulons aller chercher, car nous pensons que tout le monde a de l’influence », explique Mikael Cho.
Ooomf ne vise pas à faire de son site Internet une destination Web, mais plutôt à convaincre le plus grand nombre d’internautes possible de s’y inscrire en utilisant leur compte Twitter. Ensuite, ces utilisateurs pourront voir les offres sur les sites Internet de leurs marchands préférés.
Si l’idée autour de laquelle Ooomf a été bâti n’est pas mauvaise du tout, elle ne fonctionnera que si une masse critique d’utilisateurs de Twitter décide de s’inscrire sur Ooomf. En effet, les probabilités qu’un petit détaillant en ligne soit visité par plusieurs internautes s’étant préalablement inscrits sur Ooomf semblent plutôt faibles. Du reste, puisque l’équipe peut compter sur les services d’une actuaire, rien ne dit qu’Ooomf ne pourra pas triompher de cet obstacle.
À propos de La start-up de la semaine :
Chaque semaine dans la mesure du possible, je présente sur ce blogue une start-up québécoise prometteuse. Vos suggestions sont les bienvenues et je vous invite à m’en faire sur Twitter, Google + ou directement par courriel à julien.brault@tc.tc