BLOGUE. La Silicon Valley a fait beaucoup de petits au courant des dernières années. Pour s’en convaincre, on a qu’à penser à Chilecon Valley (Santiago), à Silicon Alley (New York), au Silicon Valley du Moyen-Orient (Amman) ou au Silicon Valley allemand (Berlin).
Montréal fait d’ailleurs partie de cette liste des Silicon Valley de quelque chose qui n’a de cesse de s’allonger. De passage à Montréal hier, Brad Feld, qui a écrit un livre sur le sujet, a accepté de partager la recette permettant de créer une communauté de start-ups dans n’importe quelle ville.
Brad Feld, qui vient de publier Startup Communities : Building an Entrepreneurial Ecosystem in Your City, a présenté ses conclusions à la Maison Notman, lieu de rendez-vous par excellence de la communauté techno montréalaise. Dans son livre, il se penche sur le cas de Boulder, au Colorado, une ville de 100 000 habitants dans laquelle il a déménagé il y a 17 ans pour des raisons personnelles. « La communauté de start-ups à Boulder est l’une des plus dynamiques qui soit aujourd’hui et si c’est possible de faire ça à Boulder, c’est possible partout », a-t-il fait valoir.
Du cas de Boulder, qu’il expose en détails dans son livre, il a tiré quatre principes qu’il a réunis sous l’appellation de thèse de Boulder : le premier veut que les entrepreneurs dirigent la communauté; le second, que ces leaders s’impliquent à long terme ; le troisième, que cette communauté soit inclusive et accueille quiconque souhaite s’impliquer; et le quatrième, que la communauté accueille régulièrement des événements intéressants pour l’ensemble des entrepreneurs.
Les quatre principes exposés ci-dessus contribuent chacun à favoriser la collaboration entre les entrepreneurs. Selon Brad Feld, c’est d'ailleurs la culture d’ouverture et de collaboration qu’on retrouve dans la région de San Francisco qui explique le succès de son écosystème : « Dans les années 1980, la route 128 de la région de Boston n’avait rien à envier à la Silicon Valley, mais n’a pas connu le même succès par la suite, explique-t-il. Selon moi, c’est parce que les entreprises de Boston avaient une culture du secret, alors que celles de la Valley en avaient une du partage. »