Les co-fondateurs d'Hexoskin, Pierre-Alexandre Fournier et Jean-François Roy, misent sur des industries comme la défense et la santé pour commercialiser leurs vêtements intelligents. [Photo : courtoisie]
Hexoskin, une start-up montréalaise qui fabrique des vêtements intelligents, vient d'obtenir 1,3 million de financement en provenance de membres d’Anges Québec et du fonds Anges Québec Capital. Ce financement porte à 3,2 millions le financement total obtenu par Hexoskin, ce qui la place fermement à la traîne de sa concurrente Montréalaise OMsignal. Cette dernière, contre laquelle Hexoskin a déposé une poursuite, a en effet otenu quelque 14,5 M$ US.
«Ça demande beaucoup d’effort de lever un million en capital de risque, alors, si ça demande le même effort d’aller chercher un contrat d’un million, on préfère investir nos efforts pour aller chercher des revenus», explique Pierre-Alexandre Fournier, le pdg d’Hexoskin.
Ses vêtements, qui permettent notamment de mesurer le rythme respiratoire et le battement cardiaque, sont en vente sur le Web comme ceux d’OMsignal. Cependant, Hexoskin se démarque en misant sur la vente aux entreprises, dans des marchés comme celui des athlètes professionnels, de la recherche médicale et de la défense.
Les vêtements d’Hexoskin permettent en effet à une armée ou à un corps policier d’évaluer en temps réel l’état de santé de son personnel. « Il y a moyen de savoir si un policier est en détresse, s’il est blessé ou épuisé, explique Pierre-Alexandre Fournier. Nous, on peut savoir si le policier bouge, s’il respire, etc. »
Un projet pilote mis en place par Cisco (dont Hexoskin est un sous-traitant) avec les policiers de Dubai est déjà en cours et Hexoskin compte déjà parmi ses clients la US Navy et Recherche et développement pour la défense Canada.
Pierre-Alexandre Fournier souhaite notamment utiliser les nouveaux fonds pour faire approuver ses vêtements par Santé Canada et la FDA, de manière à ce qu’ils puissent être utilisés dans le système de santé. Le pdg a aussi comme objectif d’équiper les astronautes de ses vêtements intelligents.
Bref, Pierre-Alexandre Fournier ne se sent pas menacé par la concurrence, qui semble consacrer ses efforts à conquérir le marché des consommateurs. « Dans nos marchés, les clients sont très conservateurs et ils veulent avoir des technologies éprouvées et validées, ce qu’on est les seuls à pouvoir offrir », soutient le pdg d’Hexoskin... qui fait dans le vêtement intelligent depuis sa fondation en 2006.
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