[Photo : Bloomberg]
BLOGUE. Les assistants personnels comme Siri demeurent à des années-lumière de HAL, le superordinateur meurtrier de 2001 : L’Odyssée de l’espace. En effet, les logiciels sur le marché sont parfois incapables de répondre aux questions les plus élémentaires et ne pourraient certainement vous conseiller.
Or, une équipe de chercheurs de l’Université de Rochester auraient développer un assistant pouvant répondre à des questions de manière plus efficace qu’un humain en chair et en os. Leur secret? Combiner les forces des êtres humains avec celles des ordinateurs.
Le logiciel développé par les chercheurs de Rochester, Chorus, a recours à des êtres humains payés quelques sous pour leur apport. Ce type de main d'oeuvre existe déjà, puisque plusieurs sites Internet spécialisés dans les micro-tâches y ont déjà recours.
Les humains prêtant leur concours à Chorus répondent aux questions posées et votent pour les meilleures réponses. Toutefois, c’est le logiciel qui distille l’information ainsi obtenue en une seule réponse intelligible, qui serait supérieure à chacune des réponses individuelles générées par les humains impliqués. Il va sans dire qu’un tel outil fait saliver les entreprises offrant du service à la clientèle sous forme de messagerie instantanée, par exemple.
L’alliance entre la force brute de calcul des ordinateurs et l’intuition de l’être humain pourrait toutefois donner des fruits beaucoup plus intéressants que du service à la clientèle à rabais. Dans une conférence TED, le spécialiste des données volumineuses Shyam Sankar démontrait le grand potentiel de la collaboration entre des humains et des ordinateurs.
Dans sa présentation, Shyam Sankar a évoqué la défaite du champion du monde humain des échecs, Gary Kasparov, face au superordinateur Deep Blue. Il a ensuite demandé à l’auditoire s’ils pensaient qu’un grand maître aux échecs faisant équipe avec un superordinateur comme Deep Blue pourrait battre une poignée d’amateurs ayant accès à leurs ordinateurs portables. Personne ne se serait douté que l’équipe composée d’humains amateurs et de portables aurait gagné, mais ce fut pourtant le résultat de cette expérience menée en 2005.
Et vous, prendriez-vous une décision d’affaires en vous basant sur un avis généré par un logiciel distillant les contributions d’un panel de spécialistes et/ou d’amateurs ?