Le secret du succès de Silk Road : l’anonymat
L’impunité des acheteurs et des vendeurs qui transigent sur ces sites reposent sur deux piliers. Le premier, Tor, est un navigateur qui préserve l’anonymat de ses utilisateurs, tout en leur donnant accès des sites Web cachés. On peut le télécharger ici. Les boutiques comme Silk Road ne sont effet pas accessible à partir d’un navigateur traditionnel ; elles sont ce qu’on appelle des services cachés de Tor et n’utilisent pas de noms de domaines traditionnels, qui sont susceptibles d’être saisis. L'adresse de Silk Road, par exemple, est la suivante : silkroadvb5piz3r.onion
Le second pilier de l'impunité des acheteurs et des vendeurs de Silk Road, vous l’aurez compris, est la devise bitcoin. Décentralisée, la devise virtuelle est basée sur un registre, qui permet aux détenteurs de comptes bitcoin de transférer anonymement des fonds d’un compte à l’autre. Afin de brouiller les pistes, les acheteurs et vendeurs peuvent utiliser un nombre illimité de comptes bitcoin, et diviser chacune de leurs transactions en plusieurs micro-transactions.
Plusieurs bureaux de change en lignes et plateformes d'échange permettent d’échanger des devises nationales contre des bitcoins. La plus importante plateforme au monde, qui est basée au Japon, est Mt.Gox. Au Canada, mentionnons VirtEx, qui accepte notamment Interac et les dépôts en liquide effectués dans des succursales des principales banques canadiennes.
Malgré son rôle dans l’émergence des boutiques en ligne de produits et services illégaux, il faut garder en tête que le bitcoin n’est qu’une devise. Après tout, s’il fallait bannir une devise parce qu’elle facilite les transactions illégales, le papier-monnaie serait condamné. En effet, une étude a démontré que 90 % des billets de 20 dollars américains présentaient des traces de cocaine.