[Photo : capture d'écran]
Ayant à ce jour obtenu quelque 78 millions de financement en capital de risque, Beyond The Rack est la plus importante start-up québécoise. Malheureusement, la société spécialisée dans les ventes éclair de vêtements et d’accessoires de mode pourrait être condamnée au déclin.
Les sites de ventes éclair, qui ont un temps été les chouchous des investisseurs, n’ont pas rempli leurs promesses. La concurrente de Beyond The Rack, Ideeli, par exemple, a été vendue pour à peine 43 millions à Groupon lundi. Or, la start-up avait obtenu 107 millions de financement en capital de risque, ce qui signifie que ses bâilleurs de fonds ont accepté d’essuyer une perte en approuvant la transaction.
Si ce n’était qu’Ideeli qui décevait, il n’y aurait pas lieu de se questionner sur la viabilité à long terme des sites de ventes éclair. Or, le géant Fab.com, qui a reçu 336 millions de financement à ce jour, a abandonné les ventes éclair l’an dernier. Ce faisant, le détaillant en ligne a éliminé quelque 250 postes, soit 37 % de ses effectifs.
De toute évidence, ce qui plombe les sociétés spécialisées dans les ventes éclair (flash sales en anglais), c'est la faiblesse de leurs marges. En effet, ces entreprises achètent des surplus de stock d'articles de mode, puis les offrent à leurs membres, avec un escompte allant jusqu'à 80% du prix original, durant une vente éclair d'une journée. Ce modèle d'affaires est parfait pour générer des ventes croissantes, mais il pourrait ne pas être idéal pour générer des profits. Et pour justifier les valorisations monstre accordées aux Beyond The Rack de ce monde, c’est d’immenses profits que ces entreprises devraient un jour pouvoir générer.
Beyond The Rack n’est toutefois pas la dernière société à miser sur les ventes éclair. Son principal concurrent en Amérique du Nord, la New-Yorkaise Gilt Groupe (221 millions de financement), n’a pas encore montré de signe de fatigue.
Selon-vous, les sites de ventes éclair connaîtront-ils le même sort que les sites d’achats groupés ?