Blogue. La FED y va finalement d'une nouvelle manœuvre destinée à soutenir l'économie américaine.
À compter de juin 2012, elle se mettra à racheter pour 400 G$ US d'obligations US échéant entre 6 et 30 ans et revendra pour le même montant des obligations à échéance 3 ans et moins.
Baptisée "Opération Twist", la manœuvre vise à faire baisser davantage les taux d'intérêt à long terme. La FED cherche à donner un peu plus d'espace de manœuvre au consommateur américain, en abaissant notamment le coût des hypothèques.
L'annonce arrive dans la foulée du plan de relance de l'administration Obama qui prévoit une injection de 447 G$ US dans l'économie dans les prochains mois, s'il est adopté par les parlementaires.
L'économie est-elle sur le point de repartir?
On ne mettrait surtout pas notre main au feu là-dessus.
Opération Twist avait été une première fois essayée sous l'ère Kennedy en 1961. Elle avait eu certains effets, et permis de relancer la confiance et le marché boursier. Un économiste à la FED de San Francisco, Eric Swanson, concluait cependant plus tôt cette année que l'effet du programme avait été de faire baisser le taux d'intérêt des obligations 10 ans de 0,15%. Le chiffre est à mettre en comparaison avec un taux actuellement à 1,85%.
Bien que l'économiste prétende qu'une pareille stimulation soit l'équivalent d'une baisse du taux directeur de 100 points de base, dans le contexte actuel, alors que les taux sont déjà très bas, on peut douter que l'impact soit très significatif.
C'est que la situation est différente de celle de 1961, alors que l'on n'agit plus dans un contexte d'accompagnement de l'économie, mais bien davantage dans un contexte de sauvetage de l'économie.
La baisse des taux ne sera pas suffisante pour sortir du pétrin les consommateurs en difficultés et ceux à la marge préféreront sans doute épargner étant donné l'incertitude.
On notera en outre qu'avec cette carte, la FED vient probablement de vider son coffre à outils. À part quelques deux de pique, elle n'a plus beaucoup de cartes à jouer pour relancer l'économie.
Reste le plan Obama