Disons-le, les administrateurs nous semblent personnellement de bonne foi.
L'aveu candide de Ian Bourne aux analystes en après-midi qu'il s'attend à ce que d'autres révélations surviennent lors d'enquêtes dans d'autres juridictions, est de nature à laisser voir qu'il ne craint pas pour sa probité.
Autre signe: l'arrivée au conseil de Eric Siegel, ancien président de Exportation et développement Canada. Après les rebondissements des dernières semaines, si l'on croit que des loups sont à la table, on n'ira certainement pas se mettre dans leur gueule.
(ST)La suite des choses, quelle sera-t-elle?
Ça dépendra effectivement de ce que trouvera la police dans les prochains mois.
En Suisse, l'étau se resserre sur Riadh Ben Aïssa, l'acteur central de toute l'affaire, par qui sont passés les paiements inexpliqués de 56 M$. Il y est maintenant incarcéré.
De là devraient provenir des éclaircissements plus concrets.
Si le conseil n'est pas atteint, aussi curieux que la chose puisse paraître, de nouvelles révélations pourraient être bénéfiques à l'entreprise. Le défi est de les accompagner d'une réaction énergique.
Alors que la rumeur mondiale donne souvent le secteur de l'ingénierie comme sensible à la corruption, de suspecte, SNC deviendrait alors modèle de réforme.
La carte du délinquant repenti n'est pas sans pouvoir commercial.