Ce qu'on en retient
Pour l'économie américaine et canadienne, l'exposé d'Alan Greenspan n'est guère encourageant. Sa conclusion n'est pas très éloignée de notre pensée personnelle. Il y a actuellement trop de stimulus dans le système, ce qui freine les investissements. Beaucoup se disent en effet qu'il ne sert à rien d'investir dans une économie qui tourne artificiellement.
Là où nos esprits semblent moins convergents c'est sur l'impact d'une baisse des stimulus. Monsieur Greenspan semble penser que l'on ne retournerait pas en récession, ce qui nous apparaît peu probable: on y retournerait sans doute. Mais ce ne serait pas une mauvaise chose. Il faut parfois savoir faire un pas en arrière pour ensuite mieux avancer.
Sur l'Europe, il est difficile de voir précisément ce que monsieur Greenspan a en vue lorsqu'il parle d'une union politique. Mais il est facile de voir combien il serait difficile d'amener tant de cultures à créer une confédération qui fonctionne. Le défi en apparaît plus un de quelques générations que de quelques années.
Si Alan Greenspan a raison, et que la devise ne peut fonctionner qu'avec une union politique, l'euro est cuit.
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