L'ancien président de la Réserve fédérale américaine (Fed), Alan Greenspan. [Photo : Bloomberg]
BLOGUE - Intéressant exposé que celui de l'ancien président de la Fed, Alan Greenspan, à la conférence de Montréal. Qui ne nous a pas fait ressortir très confiant en l'avenir.
Ce qu'on conclut de la présentation de monsieur Greenspan est en fin de texte, mais d'abord, rapidement, ce qu'il a dit.
Sur l'économie américaine.
Pourquoi la reprise ne connaît-elle pas la force qu'ont connu les reprises de l'après-guerre?
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Essentiellement, estime Alan Greenspan, parce que les investissements des entreprises à long terme et la construction résidentielle ne rebondissent pas. Les investissements dans les actifs à courte durée de vie (moins de 20 ans) reprennent à la vitesse historique et représentent pour environ 92% de l'économie globale. Ceux dans les actifs à longue durée sont cependant en très net retard, et c'est ce 8% de l'économie qui fait qu'elle ne tourne pas rondement.
La cause?
Principalement parce que les entrepreneurs n'ont pas suffisamment confiance dans l'avenir. Tant que le climat d'incertitude persistera, il sera difficile de revenir à une reprise normale.
Faut-il alors plus de stimulus à court terme, lui a demandé l'ancien ministre Michael Fortier?
"Il faudrait plutôt faire moins et laisser le système se calmer, c'est ce qui stimulerait probablement et pourrait redonner de la confiance".
Sur l'Europe
Y'a-t-il moyen de sauver la zone euro?
Présentement ce sont les pays du nord qui financent les pays du sud. "La seule solution est dans une union politique", a-t-il répondu.
L'ancien grand patron de la FED attribue principalement à des différences culturelles l'échec de l'expérience de la monnaie commune.
Il a notamment énoncé trois éléments dont les propriétés auraient dû être convergentes, mais sont plutôt divergentes: les ratios d'épargne des pays, leur taux d'inflation et leurs économies souterraines.
Impossible en outre selon lui d'avoir une monnaie unique qui fonctionne sans des politiques budgétaires unifiées.
Ce qu'on en retient