Oui, mais c'est trop beau pour être vrai
N'allons cependant pas trop vite en affaires.
Il est possible que cet espace de 3 G$ ne soit pas entièrement disponible pour des augmentations de salaires globales de façon uniformisée.
Il doit aussi servir à absorber d'éventuels ajustements salariaux. On sait par exemple que les médecins ont réglé pour un réajustement salarial de 1,2 G$ sur 8 ans.
Un autre réajustement est du domaine public: celui des éducatrices en garderie où les revendications semblent assez importantes.
Et il y en a peut-être d'autres qu'on ne voit pas encore, mais que l'État suspecte et qu'il se doit de provisionner par prudence.
Dernier point, il est possible que l'effectif de la fonction publique augmente, ce qui viendrait encore manger dans l'espace de majoration. Le gel d'effectif décrété vient cependant théoriquement éliminer cette possibilité.
Au final?
En enlevant 750 M$ pour absorber les hausses de conditions des médecins (on enlève probablement un peu trop ici, les augmentations étant apparemment plus importante en fin de période qu'au début), en réservant arbitrairement un 500 M$ pour les garderies et autres réclamations d'ajustements de corps de profession dont on peut ne pas encore avoir entendu parler, il reste 1,75 G$ du 3 G$ d'espace sur le cadre budgétaire.
C'est toujours plus du double que le 1,5 G$ offert par Québec.
À vue d'œil, Québec semble donc pouvoir faire une offre qui double l'offre actuelle.
Le double voudrait dire autour de 0% en 15-16, idem en 16-17 et 2% pour chacune des trois années suivantes. Ou encore un peu moins pour les trois dernières années et un peu plus pour les deux premières.
Ce n'est pas le Klondike, mais la capacité de l'État étant ce qu'elle est, quelque chose nous dit que c'est dans ces eaux que ça règlera ou décrètera.
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