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Les amendements proposés par le ministre des affaires municipales dans le dossier des régimes de retraite font certains perdants un peu moins perdants, mais sont, dans l'ensemble, nettement insuffisants pour calmer le jeu et respecter le but initial du projet de loi.
Essentiellement, les gagnants de la révision sont les retraités ayant un régime indexé. Ils devaient initialement voir leur indexation annulée à 100%. Cette fois, elle ne sera coupée que de 50%.
C'est une bonne décision du gouvernement. Contrairement aux salariés, qui ont pour la majorité quelques années devant eux pour ajuster leur niveau de vie de demain, les retraités n'ont pas d'espace-temps pour ajuster leurs revenus d'aujourd'hui.
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En raison du principe de la parole donnée, il est regrettable que les retraités aient à contribuer au renflouement des régimes de retraite. Mais, sans leur contribution, l'opération pèserait nettement trop lourdement sur les épaules des salariés actifs.
Jusque-là, ça va.
Le nouveau projet de loi comprend aussi des aménagements qui permettront à quelques régimes de moins souffrir de la restructuration demandée. Il en est ainsi de quelques dispositions qui diminuent l'effort à faire pour atteindre le critère d'un coût maximum de 18% de la masse salariale (20% chez les policiers et les pompiers). Sans entrer dans les détails, ce sont aussi de bons amendements.
Ici s'arrête cependant le bien qu'on a à dire de l'opération. Et commence notre inconfort face à l'équité et la démocratie.
Les deux principaux problèmes demeurent