Blogue. On a un peu sursauté en fin de semaine lorsqu'est sortie cette histoire voulant que Québec demande une compression supplémentaire de 800 M$ aux ministères et organismes du gouvernement. Pourquoi?
Apparemment, les dépenses roulent actuellement à un niveau supérieur à ce qu'on s'attendait en mars et menacent de faire rater la cible que l'on s'est imposée pour mars prochain.
Curieusement, il n'est pas ressorti clairement lundi à quoi était imputable les compressions demandées. En entrevue, la ministre Michèle Courchesne a soutenu qu'elles n'étaient pas attribuables à des travaux imprévus au réseau routier. Le Conseil du trésor cite les inondations en Montérégie comme un élément illustrateur des dépenses imprévues. Mais il peine à citer d'autres risques de dépassements.
Le plus étonnant de l'histoire est que l'on ne demande cet exercice qu'aujourd'hui.
Au mois de mars, lors du dévoilement du budget, monsieur Bachand et madame Courchesne avaient fait face à un barrage de critiques face aux difficultés du gouvernement à maîtriser ses dépenses.
Après que Québec eut défoncé sa cible de 810 M$ en 2009-2010, et de 760 M$ en 2010-2011, il prévoyait cette année dépenser pour 1,3 G$ de plus que ce qui était prévu au budget précédent.
Dans ce contexte, pourquoi ne pas avoir compressé immédiatement au mois de mars ce 800 M$, dont on dit au surplus qu'il n'affectera pas les services offerts?
Une compression immédiate eut permis de faire taire la critique.
Qu'en penser?