Le dernier épisode donne cependant maintenant à penser que même avec des reports de dépenses à l'an prochain, les cibles pour l'année en cours pourraient être difficiles à atteindre.
Comment en effet expliquer que le gouvernement réclame aux universités des compressions alors même que celles-ci crient au sous-financement et que l'on annonce un sommet pour discuter de la situation?
Il n'est pas certain que les universités soient aussi sous-financées que ne le soutiennent les recteurs, mais tous s'entendent pour dire qu'il ne faut pas diminuer leurs budgets. Le problème, s'il en est un, réside dans l'affectation budgétaire. Il faut simplement mieux valider les modes de fonctionnement.
Le gouvernement est bien au fait de la situation. Il sait aussi qu'amener des compressions à ce moment-ci risque de totalement faire déraper le sommet.
S'il les demande, c'est que ça chauffe aussi pas mal ailleurs. Et qu'il n'a pas le choix.
Avec des recteurs qui disent qu'ils ne seront pas en mesure de livrer les compressions et enverront le tout à leur dette, la probabilité que la cible ne soit pas atteinte au printemps vient de grimper.
Et celle d'un vote de non confiance aussi.
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