Ce que doit faire Québec
On peut comprendre TransCanada de chercher à récupérer la rentabilité perdue par la baisse de volume et les nouveaux tarifs sur sa ligne de l'Ouest.
Malheureusement pour elle, l'Office National de l'Énergie avait déjà toutes les données en main lorsqu'il a statué sur les nouveaux tarifs.
La position de TransCanada fait en sorte que non seulement les clients du Québec risquent de perdre plus de 50 M$ d'économies acquises, mais qu'ils devront payer un montant supplémentaire encore indéterminé pour déboucher une congestion vers 2017-18, congestion causée par l'arrivée du pétrole et qui devrait plutôt être à la charge de l'industrie pétrolière.
La position permet aussi de constater que si le Québec ne peut s'approvisionner à Dawn et bénéficier d'économies, d'autres États, eux, le peuvent. C'est toute la question concurrentielle de la province dans le nord-est américain qui est en jeu. Déjà, dit Gaz Métro, certains entrepreneurs parlent de réaliser ailleurs des projets qu'ils destinaient initialement au Québec, et ce en raison de meilleurs coûts énergétiques.
Le projet d'expansion pétrolière de TransCanada dans l'Est n'est pas un mauvais projet. Mais, dans sa forme actuelle, il apparaît nocif au développement économique du Québec. C'est pourquoi, jusqu'à ce que des ententes raisonnables aient été convenues, le gouvernement du Québec devrait s'y opposer.
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