C'est avec surprise que l'on a appris mercredi la fermeture d'une quinzaine d'établissements Best Buy, dont quatre au Québec. À bien y regarder, il n'y a cependant pas à se surprendre. Et, malgré la volonté déclarée de la société de réinvestir dans de plus petits formats, il est permis de se demander si d'autres compressions ne viendront pas bientôt.
Best Buy traverse des jours difficiles. Depuis 2011, ses ventes et sa rentabilité sont sous pression. L'an dernier seulement, son titre a coupé en deux.
Les affaires vont cahin-caha dans le secteur de l'électronique, alors que l'effondrement du secteur de la construction aux États-Unis a notamment fait fondre les ventes de téléviseurs. Non seulement il y a moins de monde pour un même nombre de détaillants, mais le consommateur semble aussi avoir appris à bien comparer les prix des produits. Pourquoi ne pas aller chercher les explications chez Best Buy et acheter sur Amazon si c'est moins cher?
Les résultats du troisième trimestre (novembre) ont encore une fois été faibles, les revenus des établissements comparables tombant de 4%.
Le temps des Fêtes a donné une lueur d'espoir alors que les ventes se sont stabilisées aux États-Unis. Malheureusement, elles ont poursuivi leur chute à l'international (-6%), particulièrement au Canada, apparemment.
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Rétroactivement, il est facile de voir qu'une restructuration s'en venait pour les activités canadiennes et québécoises.
Certains seront surpris par sa rapidité, des magasins étant placardés du jour au lendemain.
C'est effectivement surprenant. Cette célérité pourrait bien ne pas être étrangère à une autre intéressante histoire qui se joue en parallèle.
Au mois de mai, le fondateur et principal actionnaire de Best Buy a dû démissionner de son poste de président du conseil. Dick Schulze était informé d'une relation extraconjugale entre le chef de direction de l'entreprise et une employée de l'établissement. Il avait cependant omis d'en informer le conseil. Ce qui força son départ.
Il tente depuis de racheter Best Buy. Monsieur Schulze a jusqu'au 28 février pour faire une offre.
Si vous êtes au conseil d'administration, vous avez tout intérêt à enclencher rapidement des restructurations afin de pouvoir demander un plus haut prix pour l'entreprise. En faisant miroiter une meilleure rentabilité dans l'avenir. Vous avez aussi intérêt à demander à votre actuel chef de direction de la mener rondement, histoire de montrer qu'elle n'est pas que sur papier et que les économies arriveront bientôt.
Est-ce terminé?